Comme toute intervention chirurgicale, la pose d’une prothèse inversée d’épaule comporte un certain nombre de risques. Il s’agit d’abord des complications classiques liés à une anesthésie générale ou locale, communes à un grand nombre d’opérations. Il existe aussi d’autres risques spécifiquement liés à la prothèse d’épaule. Sans chercher à dresser une liste exhaustive, voici un tour d’horizon des principales complications qui peuvent survenir juste après la pose d’une prothèse d’épaule inversée ou après quelques années.
Le risque d’infection de la prothèse d’épaule
La mise en place d’une prothèse inversée d’épaule comporte des risques d’infection qui, même s’ils sont minimes, ne peuvent être occultés. En effet, la prothèse est un corps étranger qui peut, s’il est contaminé, créer une infection.
Lors d’une opération de prothèse d’épaule, le risque n’est jamais complètement nul qu’un germe porté par le patient lui-même dans son organisme puisse causer une infection au niveau de la prothèse une fois celle-ci installée.
Aussi, le chirurgien et son équipe doivent faire preuve de la plus grande vigilance et mettre en place des procédures en amont de l’intervention pour s’assurer que le patient ne présente pas de risque particulier de développer ce type d’infection. Il ne doit pas y avoir des foyers dormants (dentaire, urinaire..). Encore une fois, il faut rassurer les patients car ces incidents restent rarissimes. Ils concernent moins de 1 % des interventions.
Le risque d’atteinte nerveuse lié à l’intervention chirurgicale
La pose d’une prothèse inversée d’épaule pour traiter une omarthrose comporte aussi des risques réels de lésion d’un nerf. En effet, la technique utilisée pour cette intervention est invasive. Pour accéder aux os de l’articulation, le chirurgien doit passer à proximité de nombreuses structures, dont des fibres nerveuses du plexus brachial.
Dans le cas de la mise en place d’une prothèse d’épaule chez la personne âgée ou après plusieurs années de raideur articulaire liée à l’arthrose, les tissus peuvent faire preuve d’une certaine fragilité. Un étirement provoqué par les gestes indispensables à l’opération peut dans certains cas avoir des effets négatifs et générer une blessure d’un nerf proche. Celle-ci peut entraîner une perte de sensibilité et une paralysie temporaire du nerf, ou plus durable dans de très rares cas.
Les déboîtements et descellements de la prothèse inversée
Après l’opération, en fonction de l’état initial de l’articulation du patient et de son mode de vie, une prothèse inversée de l’épaule présente certains risques mécaniques. Une luxation peut se produire, comme dans le cas d’une épaule sans prothèse, en cas de traumatisme. Heureusement, une réduction sans chirurgie permet de faire rentrer les choses dans l’ordre assez facilement. Les luxations sont rares car la prothèse inversée rend l’articulation semi contrainte et beaucoup plus stable.
Une prothèse d’épaule, notamment chez une personne âgée, peut aussi entraîner une fracture de l’os qui devient fragile au fil du temps (fracture de l’épine de l’omoplate, fracture de l’humérus sous la prothèse). Elle peut également se desceller en raison de la perte de résistance des tissus. Le risque d’infection n’est jamais totalement écarté non plus.
Aussi, le port d’une prothèse d’épaule inversée n’est jamais anodin et le patient doit s’astreindre à des consultations de suivi médical pour s’assurer que tout va bien. Ainsi, en cas d’anomalie, une réponse pourra être apportée rapidement et le patient évitera des complications.







