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Rupture distale du biceps brachial

Zoom sur la rupture distale du biceps brachial : définition, causes et symptômes, diagnostic et traitement, suites opératoires et résultats de l’intervention…Tous les détails ci-dessous !

Définition de la rupture distale du biceps brachial

Le muscle biceps brachial est, comme son nom l’indique, un muscle du bras composé de 2 parties musculaires : le court biceps et le long biceps. Il s’insère sur le radius et sur l’omoplate, et permet la supination et la flexion du coude.

 

Suite à un effort violent, les tendons de ce muscle peuvent se rompre : c’est notamment le cas lorsque le patient a soulevé des charges lourdes. Néanmoins, plus rarement, cette rupture peut aussi avoir lieu petit à petit, causée par des lésions répétées dans le temps (rupture sur tendinite chronique).

 

Il existe différents grades de déchirure du tendon du biceps brachial : celle-ci peut être partielle ou totale, allant de la lésion de grade II à celle de grade III (le grade I correspondant aux élongations simples).

 

La rupture distale du biceps brachial est une lésion de grade III : elle provoque une modification de la structure tissulaire, entraînant la rétractation du biceps qui se rétracte vers le haut (une sorte de « Popeye » inversé). Celle-ci est subite et souvent douloureuse, entraînant un œdème du coude.

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Rupture distale du biceps brachial : causes et symptômes

Cette rupture distale du biceps brachial a lieu essentiellement chez les hommes de 40 ans et plus, ayant une activité manuelle et / ou une pratique sportive fortes. Elle survient plutôt rarement, avec en moyenne 1,2 cas / 100 000 sujets.

 

En règle générale, cette rupture survient chez les patients ayant un manque de flexibilité et/ou de force musculaire, s’étant entraînés de manière excessive ou bien ayant eu une vieille blessure mal soignée. La prise de produits dopants peut également fragiliser les tendons tout comme certains antibiotiques.

 

Elle est plus courante parmi les fumeurs, puisque le tabagisme diminue la vascularisation des tendons, mais aussi chez les patients souffrant de pathologies métaboliques (diabète, hypercholestérolémie…).

 

Les symptômes sont une forte douleur, telle un « coup de poignard ». Celle-ci s’atténue progressivement, laissant place à terme à une perte de force importante.

Rupture distale du biceps brachial : diagnostic

Examen clinique

Le médecin procède tout d’abord à un examen clinique afin de déterminer le type de lésion du muscle (grade I, II ou III) et définir le traitement adapté. Il peut ainsi réaliser une palpation du pli du coude et demander à réaliser des exercices de mise en tension du tendon (supination).

 

Examen(s) d’imagerie

En règle générale, la rupture du tendon du biceps est visible à l’œil nu (« signe de Popeye »). Mais le praticien peut demander une IRM ou bien une échographie afin de mieux déterminer le degré de rétractation du tendon.

 

Potentiels examens complémentaires

L’échographie permet de dévoiler la rupture rapidement. Pour les cas plus subtils, le médecin peut aussi demander une IRM afin d’évaluer une anomalie potentielle des tissus mous.

Pourquoi traiter / opérer la rupture distale du biceps brachial ?

Opérer la rupture du tendon du biceps est essentiel pour récupérer une force musculaire et une mobilité suffisante à la réalisation des gestes du quotidien. La perte de force en supination est la principale conséquence.

Chez les travailleurs de force, le traitement chirurgical est préconisé car c’est sur ce terrain que la lésion a le plus de chances de survenir.

Traitements de la rupture distale du biceps brachial

Traitement médical

Il n’existe pas de traitement médical pour la rupture distale du biceps brachial. En effet, l’objectif est de réinsérer le tendon sur l’os : pour cela, un acte chirurgical est indispensable. S’il est décidé de ne pas opérer et de rester en l’état, la réparation tardive ne sera pas possible et pourrai nécessiter une greffe tendineuse en cas de gène.

 

Chirurgie

Lorsque le patient est vu rapidement (idéalement, dans les 3 semaines suivant l’incident, mais le délai peut parfois être prolongé jusqu’à 6 semaines environ), le chirurgien peut réparer la rupture du tendon. L’acte chirurgical a lieu sous anesthésie locorégionale, en ambulatoire et consiste à réinsérer le tendon sur le radius, au niveau de la tubérosité bicipitale.

 

Il y a 2 techniques chirurgicales permettant cela : la voie de Henry haute modifiée et la technique de Boyd et Anderson. La première consiste à disséquer le tiers proximal de l’avant-bras puis à ré-attacher le tendon directement sur la tubérosité du biceps par des ancres.

 

La deuxième est réalisée via une incision sur le pli du coude, après dissection des tissus sous-cutanés, et consiste à effectuer une traction importante sur le tendon bicipital afin de le faire sortir du moignon puis de l’insérer sur la tubérosité, grâce à un laçage avec les fils des ancres. Il n’y a pas de supériorité d’une technique sur une autre (une ou deux voies).

 

Lorsque le patient est vu tardivement, le tendon est très rétracté. Dans ce cas-là, le chirurgien doit procéder à sa suture au tendon du muscle brachial antérieur, ou bien à son rallongement par une greffe. Toutefois, le résultat en termes de récupération de force musculaire est moins probant que dans le cas d’une intervention précoce.

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Suites post-opératoires

Convalescence et rééducation

Après l’opération de la rupture du tendon distal du biceps, le patient doit conserver son bras au repos à l’aide d’une attelle pendant 1 mois. Ensuite, il pourra commencer les séances de rééducation, pour une durée de 6 semaines environ. La reprise du travail en force peut se faire au bout de 3 mois.

 

Risques et complications

Les complications les plus fréquentes de cette chirurgie sont les ossifications hétérotopiques (5%) nécessitant rarement une nouvelle intervention et les lésions nerveuses souvent transitoires (atteinte du nerf cutané latéral de l’avant bras ou du nerf radial). Les autres risques et complications sont minimes (hématome, infection, algodystrophie). Cela sera à discuter avec le chirurgien avant l’intervention.

Résultats

Les résultats de l’opération visant à réparer la rupture du tendon du biceps sont très bons. Le patient recouvre progressivement sa mobilité et sa force musculaire, quelques mois après la chirurgie.

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    Cette page a été rédigée par le Docteur Charles Schlur, chirurgien orthopédiste à Paris et spécialiste des pathologies du membre supérieur.