Doigt à ressaut

Le doigt à ressaut (ou ressort) est à l’origine de douleurs fréquentes au niveau des doigts. Il peut provoquer aussi le blocage du doigt une fois plié ou étendu le matin. Si vous souffrez de douleurs régulières aux doigts, il se pourrait que l’on vous diagnostique un doigt à ressaut.

Le doigt à ressaut est une cause très fréquente de consultation. Cette pathologie est intimement liée au blocage du doigt et se ressent la plupart du temps le matin.

Cette affection peut provoquer d’intenses douleurs à différents endroits du doigt à ressaut (parfois confondu par le patient avec de l’arthrose). De plus une négligence ou un traitement tardif peut entrainer une diminution de la mobilité. Il faut également rappeler que tous les doigts de la main sont susceptibles d’être affectés par le doigt à ressaut. Il est préférable d’envisager un traitement à un stade précoce qui sera moins invasif.

Les causes de cette pathologie sont diverses et assez variées. Parmi les plus récurrentes, on retrouve :

• L’inflammation de la gaine synoviale du tendon fléchisseur, notamment de la poulie A1 (renforcement de la gaine accolant le tendon à l’os)
• L’excès de gestes mécaniques
• Les effets secondaires d’une intervention chirurgicale pour soigner un syndrome du canal carpien
• Les rhumatismes
• Une lésion au niveau d’un tendon fléchisseur

En ce qui concerne les symptômes de la pathologie, ils se manifestent toute la journée et sont caractérisés par une douleur et une raideur dans la paume. Le doigt peut rester complètement bloqué en flexion. Le nodule ne tarde d’ailleurs pas à y apparaitre et le patient ressent de la douleur lorsqu’il exerce une pression sur cette partie de la main. Par ailleurs, une certaine catégorie de personnes présente le plus de risque de contracter cette maladie, et il s’agit des personnes âgées, des femmes enceintes et des diabétiques. On retrouve également des doigts à ressaut congénitaux chez les nourrissons.

Examen clinique

Le diagnostic du doigt à ressaut est clinique. En effet, c’est au patient de décrire le blocage qu’il ressent au niveau du doigt pendant la consultation. Le plus souvent, ce blocage peut être reproduit. A noter que cette pathologie s’accompagne le plus fréquemment d’autres maladies telles que l’arthrose digitale ou encore la maladie de Dupuytren.

Examen(s) d’imagerie

Lorsque le diagnostic n’est pas établi après un examen clinique, une échographie peut être envisagée pour établir un tableau clinique.

Potentiels examens complémentaires

Si l’on sait qu’une radiographie ne sera pas toujours probante, une IRM va montrer une inflammation du tendon accompagnée d’un épanchement liquidien. À noter toutefois que ces deux examens ne sont pas utiles pour diagnostiquer un doigt de ressaut.

Comme c’est le cas pour beaucoup d’autres affections, l’absence d’un traitement ou la négligence envers un doigt en ressaut peut entraîner des conséquences irréversibles. Deux solutions s’offrent aux patients atteints de cette pathologie. La première est le traitement médical. Lorsque celui-ci ne donne pas des résultats probants, il devient alors nécessaire de recourir à la chirurgie pour traiter le doigt de ressaut.

Traitement médical

Sauf contre-indication, ce traitement est toujours essayé en première intention. Il s’agit d’une infiltration réalisée en consultation. Il est très efficace à un stade précoce de l’affection, car les corticoïdes diminuent l’inflammation de la poulie ce qui permet de la détendre.

Cependant, les injections de corticoïdes peuvent se révéler obsolètes avec le temps. Quand l’efficacité n’est pas suffisante ou la récidive trop précoce, il faut passer à l’étape suivante.

Chirurgie

Bien qu’elle se fasse assez rarement, certains patients sont parfois obligés de passer par une intervention chirurgicale. L’échec du traitement médical en est généralement la raison.

Pour ce type d’intervention, il faut prévoir une anesthésie loco-régionale sur le bras concerné. Une hospitalisation ne sera pas nécessaire puisque toute l’opération se déroule en ambulatoire. Ce traitement consiste à réaliser une incision au niveau du canal digital et d’ouvrir la poulie A1 afin de libérer les tendons (ténolyse). À la fin de l’intervention, la partie incisée est recouverte d’un pansement pendant 48h. Un autre suivra, pour 12 jours au total. Ensuite, le patient doit observer au moins un mois d’arrêt avant de faire un travail de force ou de faire du sport. La mobilisation précoce est néanmoins préconisée.

En règle générale, la maladie doit disparaitre après l’opération chirurgicale. Le patient commence à bouger ses doigts immédiatement après l’opération sans attendre la phase de rééducation. En cas de difficultés, il lui sera prescrit de la kinésithérapie. La cicatrice doit être recouverte et massée pendant deux semaines suivant l’intervention chirurgicale. 

Risques et complications :

La cicatrice peut se fibroser entrainant des douleurs et une perte de mobilité. Cette complication est le plus souvent réversible en 2-3 mois avec de la kinésithérapie. Les complications moins spécifiques (hématome, infection, lésion nerveuse, algodystrophie) sont beaucoup plus rares.

De manière générale, les différents traitements mentionnés permettent aux personnes atteintes de doigt à ressaut de se rétablir entièrement.

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