La déchirure du grand pectoral droit ou gauche reste une pathologie souvent oubliée, car son diagnostic n’est pas toujours facile, en particulier chez la femme où la lésion est plus rare. Lors de rupture brutale du tendon, le traitement de choix reste le plus souvent l’intervention chirurgicale, ce qui donne alors d’excellents résultats fonctionnels.
Découvrez quand envisager une chirurgie pour réparer une lésion du grand pectoral ?
Quand envisager un traitement chirurgical sur une rupture du grand pectoral ?
La rupture du grand pectoral chez la femme est évidemment possible, mais bien plus rare que chez l’homme. Elle peut avoir deux grandes origines, pouvant légèrement modifier la stratégie de prise en charge chirurgicale.
Quelles sont les causes de rupture du grand pectoral ?
La cause la plus fréquente est une rupture brutale du tendon, sur un effort en force explosive trop important. La fréquence de cette pathologie ne cesse d’augmenter au fil des années, suite à la pratique de la musculation en salle, avec des exercices proches de l’haltérophilie. Il s’agit alors le plus souvent d’un sujet jeune, masculin, pratiquant un entraînement sportif trop intense ou trop violent.
Plus rarement, la rupture du tendon peut être la phase ultime d’un processus de dégénérescence d’un tendon fragilisé, en particulier sur une tendinite chronique. Cette inflammation résulte alors d’une sur-sollicitation permanente du tendon et potentiellement la prise de traitements fragilisants pour les tendons (stéroides anabolisants, certains antibiotiques, statines…).
Dans ce cas, la déchirure du grand pectoral droit est peut-être légèrement plus fréquente chez un droitier que la déchirure du grand pectoral gauche, car le tendon est plus sollicité.
Quels sont les avantages à réparer par opération une rupture du grand pectoral ?
Les lésions tendineuses nécessitent une réparation chirurgicale, pour obtenir un résultat esthétique et fonctionnel optimal.
L’immobilisation orthopédique d’au moins deux semaines est réservée au sujet âgé, présentant un besoin fonctionnel faible, et aux lésions musculaires.
La chirurgie doit être envisagée rapidement, idéalement dans un délai de moins d’un mois, au risque d’avoir une rétraction fibreuse du tendon lésé.
Une perte tendineuse trop importante peut parfois nécessiter une greffe de tendon pour réparer la perte de substance, ce qui alourdit la chirurgie et la récupération post-opératoire.
Quelle anesthésie pour réparer une déchirure musculaire grand pectoral ?
L’intervention pour réparer le tendon pectoral se fait généralement en ambulatoire, avec sortie le soir même. Selon la technique utilisée, et l’importance de la lésion, le chirurgien de l’épaule peut proposer une anesthésie générale de courte durée couplée à une anesthésie loco-régionale.
Comment se déroule la chirurgie pour réparer la déchirure du grand pectoral ?
Ce sont les lésions constatées, et leur étendue, qui déterminent au final le déroulé exact de la chirurgie du tendon.
Mais le schéma général reste le même pour tout patient.
Déchirure du grand pectoral : voie d’abord pour la chirurgie
Pour aborder la lésion, le chirurgien choisit le plus souvent un abord delto-pectoral, entre le deltoide et la portion claviculaire du grand pectoral. Une petite incision cutanée de 5-7 cm est généralement suffisante, ce qui rend la cicatrice assez discrète.
Quels sont les objectifs de la chirurgie du de déchirure grand pectoral ?
L’objectif est de réinsérer le tendon rompu sur ses extrémités, avec un ancrage suffisant et résistant. Cette fixation se fait généralement par un système d’ancres, plus rarement par bouton.
Cette réparation du tendon suppose toutefois que celui-ci ne soit pas rétracté.
L’objectif est d’avoir un tendon qui retrouve rapidement l’essentiel de ses propriétés mécaniques, en termes de résistance et de souplesse.
Déchirure du muscle grand pectoral : étapes du traitement chirurgical
Après incision cutanée, le chirurgien clive légèrement les tissus pour repérer la lésion : il se laisse guider par l’hématome et l’imagerie pré-opératoire (IRM, échographie).
Sur une rupture complète, il pose généralement 3 ancres sur le bord latéral de la gouttière du long biceps : cette répartition offre un bon compromis en termes de résistance et de répartition des forces.
La fixation du tendon pour sa réinsertion peut faire alors appel à différentes techniques, par suture directe ou transosseuse, voire par vis chirurgicale en cas d’arrachement osseux.
La chirurgie du grand pectoral est-elle douloureuse ?
L’intervention demande ensuite une immobilisation stricte durant 6 semaines, le plus souvent par bandage et gilet orthopédique plaquant le coude au corps (type Dujarier).
Ce repos articulaire de l’épaule et du bras limite la sensation de douleur, la prescription d’un traitement antalgique en complément assurant des suites post-opératoires confortables.
Une rééducation fonctionnelle de 3 à 6 mois est alors recommandée, afin d’offrir une récupération fonctionnelle et esthétique complète après cette chirurgie pour réparer la lésion du grand pectoral.